
Monument emblématique de Bourg-en-Bresse, le monastère royal de Brou attire chaque année quelques 75 000 visiteurs par an. Rien d’étonnant à cela, le site est somptueux : église gothique ornée de détails flamboyants, toit polychrome remarquable, trois cloîtres aux styles variés, salles voûtées Chef d’oeuvre gothique flamboyant du début du XVIe siècle, il est d’ailleurs classé monument national.
Les origines du monastère
Construit à l’emplacement d’une nécropole gallo-romaine au tout début du XVe siècle, le monastère de Brou est le fruit de la volonté de Marguerite d’Autriche (1480-1530) – fille de l’empereur Maximilien, petite-fille de Charles le téméraire et devenue dauphine de France, infante d’Espagne et duchesse de Savoie par ses mariages successifs.
C’est justement à la mort de son jeune époux, le duc de Savoie, Philibert le Beau, qu’Anne d’Autriche décide de fonder le monument religieux destiné à accueillir trois tombeaux : celui du défunt, celui de la mère de Philibert de Beau et par la suite son propre tombeau.
La construction s’échelonne de 1506 à 1532. Les cloîtres et les bâtiments monastiques, de style français ou bressan, sont d’abord construits jusqu’en 1513. Cette même année s’ensuit l’édification de l’église. Alors régente des Pays-bas, Marguerite envoie les meilleurs artistes et maîtres d’oeuvres des Flandres, d’où l’inspiration flamande de l’architecture. Marguerite d’Autriche meurt malheureusement avant la fin des travaux.
Les trois tombeaux resteront toutefois dans l’église du monastère, occupé par des moines de l’ordre de Saint Augustin jusqu’à la Révolution française.
Visite du monastère
Vu de l’extérieur, le monastère royal de Brou est remarquable pour son sublime toit polychrome aux motifs losangés et son grand portail Renaissance dont le tympan sculpté représente Marguerite d’Autriche, Philibert le Beau et leurs saints patrons.
Le monastère se divise en trois parties : l’église, les appartements de Marguerite d’Autriche et les bâtiments monastiques qui abritent désormais le musée de Brou.
La visite démarre par le premier cloître entouré de galeries à la française. La galerie Nord donne justement accès à l’église. Vous remarquerez alors un vitrail du XVIe siècle représentant Suzanne accusée par les vieillards et disculpée par Daniel (scène de l’Ancien Testament).
Puis sur votre droite, vous trouverez la chapelle de Montécuto. Dans celle-ci, vous découvrirez une maquette du monastère en chantier vers 1525.
Poursuivez dans le transept et vous aurez le meilleur angle de vue sur la longue nef (à gauche) et sur le choeur (à droite). Partie capitale de l’église, le choeur est séparé de la nef par un Jubé magnifiquement sculpté et orné de statues religieuses.
Aussitôt passé le Jubé, vous serez frappé par la minutie de l’architecture flamboyante du choeur. C’est également dans cette partie centrale que vous pourrez observer les 74 stalles en chêne puis les trois tombeaux : Marguerite d’Autriche à gauche, son époux Philibert le Beau au centre et la mère de celui-ci, Marguerite de Bourbon, à droite. Chefs d’oeuvre de finesse, ces trois tombeaux symbolisent l’art flamand dans toute sa splendeur.
Les tombeaux de Marguerite d’Autriche et de Philibert le Beau ont une caractéristique commune plutôt originale. Chacun est représenté en double : en tenue de cérémonie dans la partie haute du tombeau et dans son linceul dans la partie basse.
A gauche du choeur, vous accèderez à la Chapelle Marguerite, remarquable pour son retable des Sept Joies de la Vierge, sculpté dans le moindre détail.
La visite se poursuit par la sacristie située à droite du choeur. Une fois de retour dans le premier cloître, vous avancerez jusqu’au second cloître. Vous arriverez ainsi dans la partie musée du monastère. Appelé Musée de Brou, l’établissement offre une sélection d’oeuvres d’art français, flamand et italien du XV siècle au XXIe siècle. La collection permanente est exposée dans les différents pièces monastiques : la salle capitulaire et le réfectoire au rez-de-chaussée puis les cellules des moines à l’étage. Du musée, vous accèderez également au troisième cloître, symbole du style bressan.
Pour découvrir le monastère, vous avez le choix entre une visite libre, une visite avec audio-guide ou une visite commentée. Dans tous les cas, prévoyez au minimum 2 h pour parcourir l’ensemble du monastère, y compris le musée.
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