La commune des Burgiens
Bourg-en-Bresse est une commune de l’Ain, traversée par la Reyssouze qui se jette dans la Saône.
Lors du recensement de 1936, la ville comptait 24 746 habitants.
L’occupation
Le 16 juin 1940, le quartier de la gare de Bourg-en-Bresse est bombardé par les Allemands : 13 morts et 25 blessés.
Le 19 juin 1940, les troupes allemandes sont dans l’Ain. Elles traversent la Bresse et se dirigent vers le Bugey.
Pour ralentir leur progression, l’armée française sabote tous les ponts le long de la Rhône et à Bellegarde-sur-Valserine.
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l’Armistice qui entrera en vigueur le 25 juin.
En quelques semaines, l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste et l’État français vont imposer au pays un ordre nouveau fondé sur l’oppression et la terreur.
Le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie à Vichy par Pétain et son administration convaincue de la victoire totale de l’Allemagne et de ses alliés.
Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation1 qui sépare la zone dite « libre » où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.
La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.
L’article 2 de l’armistice du 22 juin 1940, prévoit « Pour assurer les intérêts du Reich allemand, le territoire français situé au nord et à l’ouest de la ligne tracée sur la carte ci-annexée sera occupé par les troupes allemandes. Les territoires qui ne sont pas encore aux mains des troupes allemandes seront immédiatement occupés après la conclusion de la présente convention« .
En zone Occupée, l’occupant édicte un ensemble d’interdiction, dont celle de célébrer le 14 juillet 1940, afin d’anéantir toute référence à la Révolution.2 Vichy, quant à lui remplace la devise héritée de la Révolution française « Liberté, Égalité, Fraternité » par celle de la Révolution nationale, « Travail, Famille, Patrie » et les bustes de Marianne dans les mairies par des bustes du maréchal Pétain.
L’Ain est coupé en deux. L’ensemble du département reste en zone dite « libre », mais le Pays de Gex, frontalier avec la Suisse, est déclaré en zone interdite, sauf une partie de la commune de Lélex (la mairie se trouvant en zone interdite), tandis que 5 ou 6 communes de Haute-Savoie sont incluses à la zone interdite (Arcine, Chevrier, Clarafond, Éloise, Vulbens, Saint-Germain-sur-Rhône, soit une couronne autour de Génissiat, Bellegarde-sur-Valserine, Léaz-Fort L’Écluse).
Le 24 août 1941, ces communes seront rattachées à la zone dite « libre » (puis à la zone d’occupation italienne à partir du 11 novembre 1942).
La ligne de démarcation suit désormais le cours du Rhône depuis son entrée en France (à Pougny), jusqu’au confluent avec la Valserine, à Bellegarde-sur-Valserine, et remonte ensuite le cours de cette rivière jusqu’à sa source. Ambérieu-en-Bugey, Nantua et Bellegarde-sur-Valserine se trouvent dans cette zone italienne tandis que le pays de Gex reste inclus dans la zone interdite.
Toutes les communes de la zone occupée et interdite (essentiellement le Pays de Gex), dépendent de la sous-préfecture de Gex, qui, elle-même est détachée de la préfecture de Bourg-en-Bresse, et rattachée à la préfecture de Besançon.
Le 11 novembre 1942, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, l’armée allemande envahit la zone sud. Les camps français sont alors « vidés » et les internés qui s’y trouvent sont déportés.
Le territoire compris entre la rive gauche du Rhône et la frontière italienne est occupé par les Italiens jusqu’au 8 septembre 1943 et devient un refuge pour de nombreux juifs.
Après l’occupation allemande de Bourg-en-Bresse, le siège de la Gestapo est installé à l’Hôtel de l’Europe, rue Général-Debeney.
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